samedi 15 novembre 2025

Arnold et Alyssa

 Suite à la rediffusion par RTL9 de Commando avec Arnold Schwarzenegger ce samedi soir, bon nombre d'images me sont revenues en tête. Le poster offert par ma mère à l'époque et qui s'affichait fièrement au-dessus de mon lit, le commentaire de mon père lors de l'assaut final : "mais ton gars là, il ne recharge jamais en fait!", l'apparition de Bill Paxton en contrôleur aérien le temps de quelques minutes, la languette de la VHS retirée afin d'être sûr que le film ne soit pas écrasé par un autre enregistrement (coucou l'épisode de Schimanski enregistré par Maman!) et bien entendu les répliques cultes. Je me revois encore, sur le canapé du salon, attentif à chaque prouesse du colonel Matrix en guerre contre son ancien coéquipier Bennett ravisseur de sa fille incarnée par Alyssa Milano, admiratif lorsqu'au début ce dernier a senti venir les ennemis avant même qu'ils n'apparaissent. 

 Et puis il y avait eu cette petite déception lorsque Cooke incarné par Bill Duke, également présent deux ans plus tard dans "Predator", combat Arnold Schwarzenegger dans la chambre d'hôtel. Cooke déclare être un béret vert mais se faisait avoir trop rapidement à mon goût. Cette amertume venait sans doute du fait que mon père ayant fait partie de ces soldats d' élite dans sa jeunesse et, le considérant alors comme un héros de guerre, je voyais ces hommes invincibles.  

 Je me revois tout autant fredonner le thème musical, aux consonances d'Aliens 2 puisque James Horner s'est chargé de la bande-son du long-métrage réalisé par Mark Lester à qui l'on doit notamment "Dans les griffes du dragon rouges" avec Brandon Lee. De mémoire, j'avais vu le film grâce à Canal +, substitut d'un cinéma dans lequel je ne me rendais que très rarement. Les années passent, j'ai déjà 51 ans, pour autant, même si l'adulte s'amuse désormais des répliques et scènes d'actions de Commando, quelque part, non loin de là, l'enfant/adolescent conserve lui une grande part d'affection pour ce cinéma des années 80 et reste profondément attaché à ces rendez-vous télévisuels peu à peu effacés par les plateformes de streaming. 

mardi 28 octobre 2025

Un cœur en hiver

Bien que le titre suggère le contraire, je ne vais pas vous parler du film réalisé par Claude Sautet en 1992. Nous sommes sans doute aux alentours de 1990 puisque Amcharge est dans les parages. Au dehors, la neige recouvre une fois de plus le paysage bourbonnais même si son manteau se veut moins épais que les années précédentes. Qu'à cela ne tienne, par sa lumière, sans les conquérants, l'hiver dépose tout de même un peu de sa magie en mes yeux. J'ai l'impression d'être illusoirement invincible, inatteignable, au sein de cette ruralité située au milieu de nulle-part, un peu comme l'île de Alain Massoumipour alias Poum. Rien n'est peut-être plus vrai en cet instant puisque d'ici peu, une compilation composée de jeux téléchargés via le service 3615 Amcharge s'apprête à visiter, malgré la distance prise par les mercredis, le lecteur de disquette de mon cpc 6128.

Là, dans cette chambre, sanctuaire se voulant désormais fissuré, laissant peu à peu les ténèbres fétides quotidiennes esquisser la lumière cru de la réalité, me voici fidèle au poste. Un peu comme celui de l'ingénieur dans Night Raider de Gremlin Software déjà évoqué sur ce blog. Aux abords de cet article, nous restons néanmoins dans le même domaine puisque je m'apprête à essayer The Dam busters édité par U.S Gold en 1986. Bien que n'étant pas un féru de simulation aérienne, le versant historique et l'ambiance nocturne de ces deux jeux sont peut-être la cause de mon attrait pour eux.

Ghost... euh Dam Busters!

Amstrad Cent Pour Cent m'avait prévenu, le téléchargement de la notice s'avérait absolument nécessaire... conseil que je n'ai, bien entendu, absolument pas suivi à l'époque. "Peuh, j'ai déjà joué à Night Raider moi Monsieur, alors passez moi les commandes que je vous montre un peu!" Et bien pas du tout en réalité! 

Le soft est un peu plus complexe techniquement, les postes de commandes plus nombreux. Ce dernier nous place donc à la gestion d'un bombardier Lancaster MK III, notre but étant de détruire trois barrages allemand situé dans le bassin de la Ruhr. Cet acte aurait pour effet de déverser des quantités importantes d'eau sur la région engendrant un impact significatif sur la logistique de l'ennemi tout autant que sur le moral des troupes. Pour ce faire, le largage d'une bombe sera nécessaire et c'est là que les choses sérieuses commencent dans le sens où l'opération prendra une tournure technique.

Les graphismes ne sont certainement pas le point fort du jeu, là n'est pas son atout de toute manière. L'intérêt se situe au niveau de l'opération en cours et surtout dans la gestion de l'appareil. Il convient également de rappeler que le jeu est sorti en 1986 alors que Night Raider en 1988. Malgré mes difficultés à gérer l'ensemble, j'adhère à l'ambiance accentuée par l'impression nocturne et l'absence de musique permettant de se concentrer. 

Je n'irai jamais très loin cependant, mes souvenirs confus restituent de manière éparse l'exactitude de mes sessions. Je ne ressens néanmoins aucune amertume quant à The Dam Busters, il était peut-être tout simplement arrivé trop tard par rapport à "Night Raider". Il y a également le fait que les festivités d'antan, pourtant vécues deux ans à peine sur mon cpc 464, s'estompent plus rapidement que prévu, laissant cette âme de "cpcciste" déjà empreinte d'une certaine nostalgie devenir rien de plus qu'un cœur en hiver.

dimanche 5 octobre 2025

Retour vers le passé

 Ben Mears est écrivain, ses œuvres rencontrent un certain succès. Mais pour son nouvel ouvrage en préparation il a en tête un sujet bien particulier ayant trait à un souvenir peu agréable. Ainsi, c’est hanté par le souvenir de sa femme décédée lors d’un accident de moto dont il était le conducteur qu’il revient sur les traces de son enfance passée à Jerusalem’s Lot située dans le Maine, Salem pour les habitants du coin. 

La petite bourgade qu’il a connu jadis n’a pas réellement changé si ce n’est quelques passages inhérents au temps œuvrant impassiblement. Mais si il y a une chose immuable à Salem c’est cette imposante maison située dans les hauteurs, Marsten house, qui semble régir la ville tel un pesant monarque ombragé. Il s’y est d’ailleurs passé d’horribles évènements liés à son ancien propriétaire, Hubert Marsten, un homme peu recommandable ayant mené quelques obscures transactions avec le crime organisé. Cette fois-ci cependant, la demeure désormais abandonnée attire en son sein un autre genre de mal.

Salem fait partie de mes livres de chevet que je relis au moins une fois par an environ, un peu comme si j’effectuais un pèlerinage.  La plupart le considère en tant qu'œuvre mineure de Stephen King mais pour ma part, sa simplicité et efficacité font de ce roman un incontournable de l’écrivain. Encore une fois, c’est grâce à la collection Pocket Terreur que j’ai découvert cette énième œuvre du maître et, en réalité, Salem m’a également permis de lever le voile sur ce qui sera un autre roman de prédilection pour moi: The Haunting of Hill House écrit par Shirley Jackson. La maison de Hugh Crain a inspiré Stephen King pour Martsen House et l'aura de la tragique histoire d'Eléanor transparaîtra quelque peu dans le téléfilm Rose Red des années plus tard.

Traits communs aux romans de Stephen King en général, c’est sa capacité à dépeindre la vie habituelle d’une petite ville, l'existence de personnes que l’on est peut-être à même de croiser  un jour ou l’autre. Si Marsten House est le phare ténébreux de Salem, les maisons abritent, elles, les zones d’ombres de ses habitants. Ainsi le mal nouvellement arrivé à Jerusalem’s Lot se nourrit également des ténèbres divisées en poches. Si ces derniers mots se veulent maladroit, vous avez certainement compris mon propos! 

Depuis quelques années, outre les rééditions poches, l’œuvre datant de 1975 (tout de même!), s’est vue déclinée en divers formats dont une proposant des segments retirés de l’édition originale et agrémentée de quelques photos d’artistes sans oublier deux nouvelles affiliées à un recueil datant lui aussi de quelques années. Si vous n’avez jamais lu Salem, il peut-être intéressant de faire l’acquisition de cette dernière mais je dois avouer que les passages « coupés » n’apportent rien de réellement pertinent au manuscrit édité. Pour ma part, je possède une édition France Moisir, euh France Loisirs pardon, celle dotée des nouvelles et passages coupés ainsi qu’une de la collection Pocket Terreur. 

Côté adaptation cinématographiques ou plutôt télévisuelles, on ne peut pas dire que Salem ait eu beaucoup de chance avec, à ma connaissance, trois œuvres qui se rejoignent sur un plan: L’échec à cerner le matériel de base. Enfin, je m’avance un peu en disant cela car en réalité je n’en ai vu que deux: La version de Tobe Hooper (1979) avec David Soul dans le rôle de Ben Mears et celle datant de 2004 mettant en scène Rutger Hauer, Donald Sutherland ainsi que Rob Lowe pour y incarner l’écrivain. Je n’ai été emballé par aucune des deux. N’étant pas abonné à la plateforme de streaming Netflix, il me sera impossible de vous donner un avis concret sur la dernière adaptation en date cependant, après avoir vu maints extraits et recueilli divers avis…. Cela ne me donne clairement pas envie de le voir. J’ai volontairement passé sous silence  Les enfants de Salem (1987) qui se veut une libre suite du roman original. 

La fin de l’article fait désormais place à la confidence. Actuellement, je vis dans une maison quelque peu similaire à Marsten house, dont je ne suis pas le propriétaire. Oh, elle est bien plus modeste en taille mais n’envie certainement rien à sa silhouette vétuste! Nous y avons froid l’hiver avec ma fille et les combles inaccessibles sont sûrement occupées par quelques esprits discrets, certainement plus que les silhouettes maléfiques de Kurt Barlow et Richard Straker. Néanmoins, ses escaliers particuliers me font parfois penser à ceux empruntés par le jeune Benjamin Mears… et j’ose espérer qu’une fois les marches gravies, je n’y verrai pas le fantôme d’Hubert Marsten.

mardi 8 juillet 2025

Ra(t)diations

 Cela devait bien arriver. J’entends par là ma fin de lecture concernant la trilogie des rats initiée par James Herbert en 1974 tout autant que l’avènement de l’arme nucléaire dans ce troisième et dernier tome édité en 1984: "L'empire des rats" ("Domain" dans la langue d'Albion). Londres a été balayée par les bombes, en témoigne les quelques existences décrites par l’auteur britannique au début de son œuvre qui se voient anéanties en une poignée de minutes. Quelques pages plus tard, nous suivrons les pas d’un pilote d’hélicoptère, Steve Culver, et d’un fonctionnaire du gouvernement devenu momentanément aveugle en regardant brièvement l’éclair nucléaire. Tant bien que mal, parmi une foule en proie à la panique, Culver guidé par Alex Dealey trouvera l’entrée d’un abri secret gouvernemental mais les deux hommes devront composer sur le chemin avec les rats mutants des deux premiers tomes tapis dans l’ombre. 

Si le livre est essentiellement centré sur Steve Culver, une poignée de survivants gravitera autour de lui notamment Kate, une jeune femme sauvée des rats par Culver sur le chemin menant à l’abri dans l’obscurité du métro londonien. Autant le dire tout de suite, il s'agit du volet de la trilogie que j’ai le moins apprécié. C’est sans doute parce que j'y ai retrouvé les ingrédients qui font que j’ai toujours eu un peu de mal avec le style de James Herbert par la suite, notamment avec « Sanctuaire » (oui encore lui). Cependant, ne vous méprenez pas, j’ai toujours eu une grande admiration et un profond respect pour l’auteur britannique qui, au même titre que ses pairs, se voyait être le fer de lance de la collection Pocket Terreur (oui, là aussi, encore elle).

Ce que je reproche à ce volet sans doute le plus ambitieux de la trilogie c' est sa lenteur, sa lourdeur dans le déroulement des faits et même parfois, souvent même, l’action. Si la bande des survivants de l’abri apporte un intérêt réel au déroulement de cette aventure post apocalyptique, certains portraits collatéraux s’avéraient peut-être dispensables bien que la place occupée par ces derniers n’est pas très importante. De même, si ils sont toujours autant redoutables, l’impression que les rongeurs antagonistes passent quelque peu au second plan malgré leurs attaques qui s’emballent vers la fin du roman m'a étreinte tout au long du récit. Si il y a bien un bref pan concernant l'évolution de l’espèce là aussi en fin de roman, elle ressemble, pour ma part, un peu à un pétard mouillé.

 De ce fait, j’ai donc plus apprécié les deux premiers volets où les rongeurs occupaient la place principale, de manière simple et efficace. D’ailleurs j’aurais très bien vu les rats de James Herbert adaptés dans un épisode de la série « The X-files » que j’affectionnais tant en son époque (tout du moins les premières saisons). Quoiqu’il en soit, j’ai été très heureux de pouvoir enfin lire la trilogie de James Herbert manquée à l’époque de sa publication dans la collection dirigée par Patrice Duvic en son temps. Si par hasard l’envie de découvrir les rongeurs de Sir Herbert venait à vous saisir, je vous conseillerais tout de même la lecture des trois tomes même si ce dernier roman n'a pas réellement de liens solides avec les deux premiers.

mercredi 25 juin 2025

Saboteur d'été

 1988. En cette nuit d’été où les ténèbres se meuvent à leur guise, j’ai décidé de camper dans le  jardin familial. Ce dernier n’obtient son nom que grâce à la barrière de fortune bricolée par mon paternel le séparant ainsi du vaste champ sur lequel le ciel étend ses humeurs selon les saisons. Installée à quelques encâblures du sapin planté après mon second noël passé en ces terres aux accents volcaniques, ma tente semble être une forteresse imprenable toute indiquée pour rêver de mes futurs jeux Amstrad cpc. Chien et loup ont tout juste terminé leur affrontement me laissant enfin la possibilité de contempler Dame Lune parée d’argent ou sanguine selon son humeur. Inutile de la courtiser, elle n’a d’yeux en cet instant que pour les étoiles occultées par son imposante présence. 

En cette année 1988, la sorcière de Cauldron prendra son envol sur d’autres cpc que le mien puisqu’elle n’entamera son sabbat qu’en 1989 dans « La Collection CPC » pour ma part, sur 6128. Mais… qu’est-ce que?!! Le loup-garou de « Hurlements » serait-il venu s’appuyer sur ma toile de tente? Hmmm… sûrement pas, il la transpercerait d’un seul coup de griffes! Mais alors qui s’amuse à me faire peur? Allez un peu de courage, je dois inspecter les environs. Ah, voilà les coupables! Mon chien, Titi et Belzébuth le chat ont décrété que faire du toboggan sur mon édifice de fortune se veut très amusant. Bon, après m’être esclaffé et les avoir gentiment chassé, me voici à nouveau dans les bras de cette quiétude rurale. Les imposants feuillus bordant la départementale deux haies plus loin se chargeront d’atténuer les phares d’une voiture égarée au cœur de la nuit alors que les grillons poursuivent sans discontinuer leur chant. 

Ouais, ouais, c'est de toi qu'on parle!

Quelle heure est-il au fait? Bien que la fatigue semble vouloir m’étreindre, la chaleur de cette journée écoulée a bien du mal à se dissiper mais je peux compter sur la verdure environnante pour atténuer ses effets. En attendant que Morphée daigne se présenter, une question existentielle s’empare de mon esprit: Quel jeu vais-je lancer demain sur mon cpc 464? Cela fait un petit moment que je n’ai pas ouvert mon coffret FIL de trois jeux… Alors pourquoi pas jouer à… V? Euh… non, je ne comprends toujours rien et il fut sans doute ma première grosse déception de la part d’Ocean. Gunfright alors? J’ai beaucoup aimé celui-ci mais j’en ai fait un peu le tour idem pour The way of the tiger même si je ne suis parvenu qu’une fois à en voir la fin. 

Ah oui, on parle de toi aussi!

Allongé sur mon duvet, assailli par l’odeur du gazon fraîchement tondu se mélangeant à celle des matières qui composent la toile de tente, me voilà à nouveau attiré par un bruit extérieur. Oh, rien de bien terrifiant semble-t-il mais ce dernier est assez singulier en cette heure désormais avancée de la nuit pour me pousser à scruter le ciel. Bon la fermeture de la porte est un peu capricieuse (forever) mais je parviens à m’extraire à temps pour admirer le spectacle. Là, entre les errances d’une pipistrelle et les hululements d’une chouette engoncée dans son manteau nocturne, passant devant le disque cendré à présent nimbé d’une fine brume, il me semble bien apercevoir un vol d’oies sauvages. Inutile de tergiverser, le souvenir est lointain et ma mémoire me joue peut-être des tours, cependant je reste suffisamment sûr de ce que j’ai vu pour être affirmatif concernant ce point malgré tout ce temps.

Non j'ai dit Morphée pas Orphée!

Mais où en étais-je? Ah oui, j’en appelais au gluon du carton gardien de mes cassettes cpc, comme me l’aurait suggérer Groucha de l’émission « Téléchat », afin de m'aider à choisir une cassette pour contenter le lecteur de mon cpc 464. Head over Heels? Non, je l’ai déjà terminé celui-ci et j’en suis fier d’ailleurs! Bon, ok, sortons l’artillerie lourde et plongeons nous dans cette compilation qui me renvoie encore, à l’écriture de cet article, de puissantes ondes nostalgiques. Alors que mon cerveau énumère un par un les dix softs qui composent la compil’ « Top Ten Collection » de Elite, mon choix s’arrête sur "Saboteur 2" édité par Durell en 1987 et programmé par Clive Townsend. Nous incarnons la sœur du ninja mortellement blessé dans le premier volet. Bon, si comme moi vous êtes un heureux nostalgique de l’Amstrad cpc, vous avez sûrement croisé le chemin de cet excellent jeu dont la musique résonne encore en mes oreilles après toutes ces années. Allez, je l’avoue, pour avoir vu la jaquette du soft dans les pubs d’un magazine, sans doute un numéro d’Amstrad Cent Pour Cent, mon âme adolescente n’est certainement pas restée insensible face à cette silhouette féminine bravant moult danger sur sa moto. 

Je le soulignais quelques lignes plus tôt, la musique de Rob Hubbard est un « banger » comme dirait ma fille du haut de ses quinze ans. Je me souviens encore très bien de mon émerveillement face au menu principal. Graphiquement parlant il n’y a pas vraiment de dépaysement, nous restons dans les tons du premier volet. Le changement réside surtout dans l’aspect dynamique du jeu. Tout commence par l’arrivée de notre ninja en deltaplane au cœur de la nuit.

Une pression sur le bouton feu du joystick (ou la touche du clavier qui lui correspond) et la silhouette gracile effectue alors un saut périlleux pour atterrir aux abords de cette gigantesque base. Adieu le petit entrepôt de Saboteur, ici nous sommes face à une superficie qui nous fera tourner la tête! De même, gardes humains et chiens ont été remplacés par de dangereux robots armés de lance-flammes ainsi que des panthères bien plus coriaces. Notre mission évoluera au fil des parties, la première consistant « simplement » à nous évader sur une moto située au cœur des souterrains du silo à missile. Une fois celle-ci remplie, un code nous sera alors fourni pour accéder à la suivante un peu plus compliquée avec recherche de micro films à la clef. L’objectif de chacune d’entre-elles nous sera expliqué dans un débriefing, la dernière portant le numéro 9 étant la plus difficile et je ne l’ai jamais atteinte.

Non, ceci n'est pas une demande en mariage étrange!

Je parlais de dynamique et bien notre héroïne en est le parfait exemple avec ses sauts périlleux et ses coups de pieds chassés en courant!   Côté arsenal, l’étendue des lieux nous donnera l’occasion de trouver diverses armes au même titre que le premier volet et notre vie est toujours représentée par cette barre rouge qui se restaurera lorsque nous serons au repos. Puisque notre personnage reste un mercenaire, le score sera converti en argent (supposé amusant dans un monde d’hommes riches comme le chantait un certain groupe des années 70). 

Et puis… ah, il semble que je me sois enfin endormi. Mais c’était sans compter un satané moustique venu virevolter autour des mes oreilles. La rosée matinale ne verra donc pas l’aventurier de pacotille se réveiller, ce dernier s’étant au cours de la nuit réfugié en sa chambre. Titi et Belzébuth, dont la présence est à jamais ancrée en ma mémoire auront donc finalement leur toboggan. Quant à moi, le soleil écrasant ne m’atteindra pas, calfeutré dans ma chambre au volets fermés. Impassible, l’astre incandescent dispersera ses rayons sur l’herbe jaunie de cet été 1988 alors qu’appuyée par la musique tonitruante de Rob Hubbard, cette ombre féminine ayant pour seul témoin une lune argentée tentera d’assouvir sa vengeance. 

samedi 14 juin 2025

Buggy Bourbonnais

 1988. Il s’agit encore d’un samedi empruntant les atours d’une belle journée ensoleillée, délicatement balayée par un vent dont le seul propos est de chasser ces imposants nuages blancs paresseux traversant le ciel de ce coin du bourbonnais. De ma fenêtre de chambre, mon fidèle noyer, et, un peu en retrait au milieu du vaste champ, cet imposant chêne me défient de fouler le sol herbeux si je l’ose à moins que le cerisier un peu plus près sur la droite ne capture mon indécision. Enfin, il n’est pas vraiment question d’indécision en cet instant puisque le grand vainqueur reste mon Amstrad cpc 464.

Pas de noyer sur cet écran...

Ma mélancolie n’a qu’à bien se tenir et devra ronger son frein dans l’attente d’un dimanche aux abois car le petit jingle qui se fait entendre est celui de Buggy Boy édité par Elite en 1987. Le chargement du jeu vient de s’achever et son menu principal est un petit cocktail (sans vision) de couleurs! Pas d’options compliquées ici, il me suffit juste de choisir entre le joystick ou clavier puis sélectionner ma piste et me voilà parti à emprunter l’une des pistes pavées d’obstacles.

Vitamines, l'émission qui donne bonne mine!

Il y a cinq types de pistes, ces dernières offrant différents décors allant du tempéré à une saison plus froide en passant par un environnement désertique. Les obstacles restent les mêmes, prenant parfois la forme de rochers tandis que d’autres serviront de tremplin à notre véhicule ou le transformeront en équilibriste sur deux roues. Outre les aléas de la route, le temps sera également notre concurrent mais nous aurons possibilité de déjouer ses plans en amassant des drapeaux estampillés « TIME » le long de notre périple. 

Permis B obligatoire...

Le jeu se veut plutôt agréable, autant par ses graphismes et effets sonores que dans sa jouabilité. Certainement pas le meilleur jeu de l’Amstrad cpc à mes yeux mais extrêmement sympathique, sans prise de tête. J’avais croisé son chemin via la compil’ « Fists’n’Throttles » du même éditeur, ensemble de softs déjà évoqué sur la chaîne ici. Il m’arrive encore de revenir vers Buggy Boy et comme je le dis dans ma vidéo c’est avec ce jeu que j’ai fait découvrir l’Amstrad cpc à ma fille. 

Glagla boy!

Mais alors que je viens d’effectuer une nouvelle sortie de piste, cette belle journée me voit céder à ses avances en foulant à présent le sol de la contrée bourbonnaise verdoyante, espérant secrètement y rencontrer la dryade, protectrice de ce chêne roi du champ.

mercredi 11 juin 2025

Nostalgie estivale

Vous savez, lorsque les beaux jours reviennent, il m’est impossible de ne pas penser à ces magnifiques saisons estivales passées en compagnie de mon Amstrad cpc 464 et, dans une autre mesure le 6128. Je me revois encore venant tout juste de recevoir la compil’ Four Hits Pak de Elite avec ses quatre hits qu’étaient Airwolf… euh non pas celui-là… ses trois hits donc qu’étaient Bomb Jack, Frank Bruno’s Boxing déjà évoqué dans un autre article et Commando. 

Combien de temps avons nous passé, avec mes cousines, à tenter de faire le meilleur score dans Bomb Jack et Commando? Combien de temps sommes nous restés quelque peu perplexes devant le fonctionnement de Frank Bruno’s Boxing avec ses codes à noter précieusement afin de revenir aux boxeurs suivants ultérieurement? Ah, il y a cette anecdote également, qui prête à sourire désormais, cette situation un peu absurde où, après avoir oublié la cassette dans le lecteur du cpc 464 alors que la machine était éteinte, nous nous sommes demandé si cela n’avait pas endommagé la cassette ainsi que la machine! Tout ceci sous le regard impassible des divers héros et héroïnes de cinéma qui ornaient alors les murs de ma chambre. 

Bien sûr, la micro-informatique familiale n’était pas la seule star de l’été, les rediffusions télévisuelles  ne manquaient pas d’attirer notre attention tout autant que ce nouveau venu dans l’univers presse dédié à l’Amstrad cpc. Je parle bien entendu du magazine Amstrad Cent Pour Cent qui nous faisaient rêver avec ces pages de pubs annonçant de futurs hits en devenir (où véritable désastre selon le cas) et dessinaient quelques sourires à la lecture de certains tests. 

C’était il y a un peu plus de trente ans mais parfois, souvent même, pour moi… Nom de Zeus! Il s'agissait d'hier.