Cela devait bien arriver. J’entends par là ma fin de lecture concernant la trilogie des rats initiée par James Herbert en 1974 tout autant que l’avènement de l’arme nucléaire dans ce troisième et dernier tome édité en 1984: "L'empire des rats" ("Domain" dans la langue d'Albion). Londres a été balayée par les bombes, en témoigne les quelques existences décrites par l’auteur britannique au début de son œuvre qui se voient anéanties en une poignée de minutes. Quelques pages plus tard, nous suivrons les pas d’un pilote d’hélicoptère, Steve Culver, et d’un fonctionnaire du gouvernement devenu momentanément aveugle en regardant brièvement l’éclair nucléaire. Tant bien que mal, parmi une foule en proie à la panique, Culver guidé par Alex Dealey trouvera l’entrée d’un abri secret gouvernemental mais les deux hommes devront composer sur le chemin avec les rats mutants des deux premiers tomes tapis dans l’ombre.
Si le livre est essentiellement centré sur Steve Culver, une poignée de survivants gravitera autour de lui notamment Kate, une jeune femme sauvée des rats par Culver sur le chemin menant à l’abri dans l’obscurité du métro londonien. Autant le dire tout de suite, il s'agit du volet de la trilogie que j’ai le moins apprécié. C’est sans doute parce que j'y ai retrouvé les ingrédients qui font que j’ai toujours eu un peu de mal avec le style de James Herbert par la suite, notamment avec « Sanctuaire » (oui encore lui). Cependant, ne vous méprenez pas, j’ai toujours eu une grande admiration et un profond respect pour l’auteur britannique qui, au même titre que ses pairs, se voyait être le fer de lance de la collection Pocket Terreur (oui, là aussi, encore elle).
Ce que je reproche à ce volet sans doute le plus ambitieux de la trilogie c' est sa lenteur, sa lourdeur dans le déroulement des faits et même parfois, souvent même, l’action. Si la bande des survivants de l’abri apporte un intérêt réel au déroulement de cette aventure post apocalyptique, certains portraits collatéraux s’avéraient peut-être dispensables bien que la place occupée par ces derniers n’est pas très importante. De même, si ils sont toujours autant redoutables, l’impression que les rongeurs antagonistes passent quelque peu au second plan malgré leurs attaques qui s’emballent vers la fin du roman m'a étreinte tout au long du récit. Si il y a bien un bref pan concernant l'évolution de l’espèce là aussi en fin de roman, elle ressemble, pour ma part, un peu à un pétard mouillé.
De ce fait, j’ai donc plus apprécié les deux premiers volets où les rongeurs occupaient la place principale, de manière simple et efficace. D’ailleurs j’aurais très bien vu les rats de James Herbert adaptés dans un épisode de la série « The X-files » que j’affectionnais tant en son époque (tout du moins les premières saisons). Quoiqu’il en soit, j’ai été très heureux de pouvoir enfin lire la trilogie de James Herbert manquée à l’époque de sa publication dans la collection dirigée par Patrice Duvic en son temps. Si par hasard l’envie de découvrir les rongeurs de Sir Herbert venait à vous saisir, je vous conseillerais tout de même la lecture des trois tomes même si ce dernier roman n'a pas réellement de liens solides avec les deux premiers.
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