1989. Mes 15 ans sont loin de m’assagir, au contraire, je ne tiens plus en place. La faute au numéro 18 d’Amstrad Cent Pour Cent dédié au futur volet des aventures de Batman sur Amstrad cpc. Il y a aussi bien sûr l’effervescence autour de la batmania qui a déferlé dans l’hexagone récemment. Le film de Tim Burton est déjà sorti en salle et je ne le verrai pas par ce biais, il me faudra attendre sa diffusion sur Canal + un peu plus tard. Je vous parle d’ailleurs de cette découverte au sein de cet article.
Pour l’heure je dévore ce nouveau numéro d’Amstrad Cent Pour Cent, me délectant de chacune des photos ayant trait au justicier masqué. Hors de question d’attendre le test du mois prochain concernant le jeu. J’ai une intuition, le soft sera excellent, point! Cette dernière me donnera raison (comme dans la plupart des cas même si telle une amante infidèle elle m’a déjà joué de vilains tours). Cependant je n’étais certainement pas près à un tel luxe!
Il y a d’abord cette boîte au carton solide empruntant l’affiche du film, en son cœur un sachet estampillé du logo OCEAN, l’éditeur qui voit la vie en bleu. A l’intérieur, la disquette toute de noir vêtue, le manuel d’utilisation sous forme de dépliant et SURTOUT cet autocollant reprenant le bat logo avec le nom de l’éditeur reprenant les teintes mordorées du long-métrage. Je reste sans voix me rendant compte également de cette chance, celle d’avoir pu obtenir le jeu à sa sortie puisqu’il est alors au prix fort (149 frs en version disquette).
Le soft restitue donc la trame principale du film au travers de ses cinq niveaux (sans l’empire): La poursuite de Jack Napier dans l’usine « Axis Chemicals », l’évasion en batmobile, la découverte de la formule mortelle drapée par les ténèbres de la batcave, la parade du Joker et, pour terminer, duel au sommet du beffroi de Gotham. Il n’y a aucune vantardise en écrivant ici que je terminerais le jeu d’une traite, appuyé par la musique de Matthew Cannon. La difficulté n’y est pas très élevée et Batman the movie fait partie de ces jeux que j’arrive encore à terminer après toutes ces années. Je lui ai d’ailleurs consacré un « Press Play Again » sur la chaîne.
Mais n’ai je pas dit que j’étais en train de consulter le numéro 18 d’Amstrad Cent Pour Cent alors qu’au-dehors, les nuages de septembre s’amoncellent? En proie à l’excitation les lignes temporelles se bousculent. C’est que l’œuvre de Tim Burton (encore plus sa suite, Batman Returns, dont le poster trônera fièrement au-dessus de mon bureau juste avant mon départ pour le service militaire) tout autant que ce troisième et dernier jeu dédié à Batman sur nos Amstrad cpc sont chers à mon cœur de nostalgique. Batman, Batman returns font d’ailleurs partie de mes films de noël (non je ne t’ai pas non plus oublié « l’arme fatale »). Je reviens souvent vers le jeu, notamment lorsque la mélancolie du dimanche soir se fait trop insistante et que Sorcery ne parvient plus à la contenir, lorsque j’ai l’impression d’être de retour en cette chambre d’adolescent à scruter avec angoisse les pâles lumières du village voisin s’agitant comme des feux follets, annonciatrices d’un lundi sans scrupule.
Au même titre que le jeu, ce numéro 18 d’ACPC m’a longuement tenu en haleine alors qu’un peu plus tard, je trouvais ses notes attribuées à « Indiana Jones and the last crusade » et « Double Détente » trop généreuses par rapport à leur qualité finale. Cependant, cette mélancolie teintée de nostalgie fait la part belle à l’indulgence désormais.
Les scans du magazine viennent du site https://abandonware-magazines.org/
BATMAN the Movie, je l'avais sur CPC 464 en cassette. Une petite boite noire avec le logo doré de la chauve-souris. Au dos un texte qui disait un truc poétique du genre "Batman est l'ombre de la nuit. Insaisissable comme dans un rêve..." Le jeu était génial surtout les premier et dernier niveaux. Graphismes colorés et musiques sympas. J'aimais moins celui de la Batmobile, très stressant, et je n'ai jamais réussis à passer celui du Batwing sans tricher. (code "ED209" pour passer au niveau suivant!) Bravo à toi pour l'avoir fini sans code. Pour Indy je suis d'accord avec toi. La note d'Amstrad 100% est un peu abusée. Je me souviens d'une maniabilité exécrable et d'une difficulté mal dosée. De toute façon les jeux estampillés US GOLD n'étaient pas terrible en général. A+ l'ami.
RépondreSupprimerSalut Jack. J'avoue que le niveau avec la batmobile n'était pas trop à mon goût non plus. Par contre j'aimais bien le niveau de la batcave, ça changeait entre deux séquences d'actions. A bientôt
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