mardi 29 octobre 2024

Champion 80

 Il s’agit là d’un souvenir épars, presque effacé par les effluves temporelles. Nous sommes à l’aube des années 80, bloqués sur le pont permettant de rejoindre la sortie de la plus grande ville à destination du foyer familial.

Cette agitation urbaine n’est guère à mon goût mais quoi de plus normal lorsqu’on est habitué à une quiétude quasi perpétuelle? Il faut dire que les fêtes de noël approchent, en témoignent les décorations s’illuminant ci et là au fil des rues. Mon frère est de passage mais ne sera pas présent pour le réveillon, accaparé par d’autres obligations que l’on traduira ici par « Belle-Famille ».

Néanmoins il a souhaité me faire un cadeau avant de repartir sous peu et c’est ce dernier qui retient toute mon attention à l’arrière de la voiture alors que le paternel s’impatiente au volant. Si le Téléscore de SEB (c’était bien) dont je vous parle ici est déjà venu me porter les prémices d’un monde futur, je n’ai jamais eu de jeu électronique. C’est désormais chose faite avec Champion Racer de Bandaï. Le principe est simple: plongé dans une course de type formule 1 nous devrons accumuler le plus de kilomètres sans entrer en collision avec les autres véhicules, c’est tout du moins ce que veut bien restituer ici ma mémoire.

Source de l'image: electronicplastic.com

Les commandes sont simples, la manette permet de se diriger soit vers le haut, soit vers le bas tandis que les deux boutons annexes serviront à se diriger vers la gauche ou la droite. Les concurrents viendront de toute part, certains roulant à faible allure. Une fois arrivé enfin à la maison, c’est fébrilement que je déballerais cette surprise inattendue dégotée, me semble-t-il, au cœur du magasin « Jouéclub ». Un dernier obstacle, celui des piles, se dresse devant moi avant de pouvoir me lancer dans cette course effrénée. Heureusement, mon paternel en a toujours plus où moins en stock avec l’émergence des différentes télécommandes.

Dès la mise sous tension du jeu, le parfum du plastique neuf, les sons abrupts s’emparent de l’enfant que je suis alors. Au début ma dextérité ne brille pas vraiment mais au fil de la pratique, je m’améliore. Les arcs du temps semblent soudainement engloutis (comme les mondes un peu plus tard), à mes côtés mon frère qui tente également sa chance ne voit pas non plus l’après-midi se transformer en soirée à proximité du sapin déjà dressé, ses décorations reflétant pour certaines les flammes d’un insert revigoré. Les joues rougies par l’âtre, les parties s’enchaînent et c’est avec regret que je devrais délaisser la compétition. J’y reviendrais de nombreuses fois par la suite, en attendant l’Amstrad cpc

Je ne sais ce qu’est devenu l’objet depuis, perdu dans le grenier du temps et les limbes des déménagements successifs. Reste le souvenir de ce jour où mon frère m’avait offert mon premier jeu électronique.

L'image illustrant cet article provient du site: https://www.electronicplastic.com/

2 commentaires:

  1. Que de merveilleux souvenirs temps Nyx, ce cadeau offert par ton grand frère est resté gravé pour toujours , c’est un moment que tu as dû beaucoup apprécié .

    Bien à toi temps Nyx

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    1. Salut Mike et merci. Oui clairement ça reste un sacré souvenir (sans Jean-Pierre Foucault ^^)

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