vendredi 25 octobre 2024

La déception de l'univers

 1988. C’est l’un de ces vendredis soir où les ombres se meuvent, prêtes à fondre sur les champs afin d’asseoir le royaume nocturne et surtout… le week-end n’en est qu’à ses prémices! Dans le ciel, en mon regard, mille étoiles brillent déjà. Je viens tout juste de recevoir une nouvelle compilation: 12 jeux exceptionnels éditée par Gremlin au cours de cette année.

Oui, c'est encore elle!

Si bien entendu la plupart des jeux attirent mon attention l’un d’eux me questionne un peu plus: l’adaptation du film « Les maîtres de l’univers » avec Dolph Lundgren dans le rôle de Musclor. Le long-métrage (1987) est lui même la transposition du dessin-animé culte de mon enfance dont je ne manquais aucun épisode, suivant avec une figurine dans chaque main les aventures du Prince Adam et de son tigre poltron Gringer

Sous titre: les maîtres du slip!

Comme si cela ne suffisait pas, la chance fait que j’avais beaucoup de figurines dont les aventures se déroulaient dans le superbe château des ombres lui aussi en ma possession. Le fan club de Musclor ne manquait pas non plus de me souhaiter mon anniversaire avec quelques gadgets à la clé, m’octroyant à sa manière le pouvoir du crâne ancestral via ce porte-clé glaive. Lorsque Musclor et ses alliés semblaient fatigués de combattre les forces du mal orchestrées par Skeletor (ma toute première figurine offert par mère lors de courses au cœur du supermarché Rond Point devenant Carrefour quelques temps plus tard), je ne manquais pas de me plonger dans les mini BD qui accompagnaient les jouets. 

Vestige d'un passé révolu

Aussi, bien qu'ayant délaissé les figurines depuis, la sortie du film était un petit événement pour moi d’autant que j’admirais Dolph Lundgren à l’époque, impressionnant avais-je trouvé dans Rocky 4 quelques temps plus tôt. Malgré sa présence et celle de Frank Langella dans le rôle de Skeletor, la déception s’emparait de moi. Je ne retrouvais en rien l’essence de mon dessin-animé favori. Si je regarde désormais le long-métrage avec un œil nostalgique, j’éprouve toujours cette petite pointe de déception. Quant au dessin-animé, je ne peux à présent n'en regarder qu'un seul épisode tout au plus, me remémorant ces instants passionnés à jouer avec mes figurines.

Lorsque je note la présence du jeu sur la compilation, une lueur d’espoir se matérialise: « et si le jeu était bon lui? ». Alors qu’un peu plus loin la télévision cathodique familiale esquisse les premières notes du générique de l’émission Thalassa diffusée sur la troisième chaîne (une petite pensée pour Georges Pernoud), les bandes de chargement s’agitent déjà de part et d’autre du moniteur de mon cpc 464.


Allez, au bout de quelques minutes me paraissant des heures, le chargement est enfin terminé. Ces longs instants m’ont donné le loisir d’admirer l’écran de chargement qui restitue bien l’affiche du film. Nous incarnons donc le défenseur d’ Eternia, échoué sur la Terre à la recherche de la clé cosmique. Au passage mention spéciale pour l’actrice Chelsea Field qui incarne Teela de manière très convaincante sur la pellicule. Graphiquement c’est déjà la déception pour moi mais je dois reconnaître que l’énergie de Musclor représentée par un glaive sur la gauche est plutôt réussie. Idem pour celle de son ennemi juré sous la forme d’un sceptre.

Chelsea Field

Dès notre arrivée, nous sommes attaqués par une horde d’ennemis tirant à tout va, nous serons à même de leur rendre la pareille puisque Musclor semble avoir déniché une pétoire. Commence alors une errance sans fin, perdu dans les rues tentaculaires de cette ville terrienne. Il y a bien une boussole m’indiquant le nord et un plan dans le manuel d’utilisation mais rien y fait, je me perds ne sachant trop que faire et surtout où aller. Au fil de ma progression j’arrive à restaurer ma santé mise à mal par les forces de Skeletor en ramassant des dagues sur le chemin.

Ah, une communication vidéo interrompt ma progression. Teela m’invite à la rejoindre mais je n’ai pas le temps d’en savoir plus. Mon errance à raison de ma patience et je finis par abandonner purement et simplement. La fée déception perchée sur mon épaule droite ne peut s’empêcher de chuchoter ironiquement: « alors ce jeu »? Pas terrible je dois l’avouer. Reste la musique de Ben Daglish qui ne parvient pas, malgré tout, à me faire oublier cette cruelle déception. Je ne reviendrais que très peu vers cette adaptation signée Gremlin, préférant rester avec le souvenir du dessin-animé et des figurines que j’aimais tant jadis.

5 commentaires:

  1. Encore un point commun, décidément. Grand fan de Musclor, j'avais un bon paquet de figurines, et la première était... Skeletor. J'étais inscrit au club des Maîtres de l'Univers. Et j'avais ce jeu sur CPC. Par hasard, jouais-tu avec les livres dont vous êtes le héros?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Jack. Excellent pour Skeletor! J'ai connu les livres dont vous êtes le héros via un voisin devenu ami jadis mais sur le tard. Il avait toute une collection mais je n'ai jamais eu l'occasion de m'y plonger réellement. J'en ai retrouvé un en vide grenier il y a quelques temps de cela.

      Supprimer
  2. J'avais moi aussi des figurines des Maîtres de l'univers. Skeletor, Musclor évidemment, le maître d'arme, le tigre, et un autre dont je je ne me rappelle plus le nom, il changeait de vosage. Je jouais sous la table de la salle, utilisant les pieds comme forteresse, ou forêt. A propos du film je n'en ai que très peu de souvenir, on sait pourquoi... En fait le meilleur jeu des Maîtres de l'univers c'est... Barbarian !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Nemofox. Celui qui changeait de visage c'était Maskor, il était excellent je trouve. Bien vu pour Barbarian!

      Supprimer
  3. Salut Temps Nyx,
    Jamais essayé musclor sur CPC, mais par contre, combien de fois la déception ou la frustration est venue aussi me tapait sur l'épaule ^^

    RépondreSupprimer