1987. L’été est bel et bien terminé mais dans son sillage, témoin des belles journées, L’Amstrad cpc semble à même de restituer encore quelques effluves estivales. Peu importe cette maussade rentrée qui fait son apparition, bien décidée à briser l’essence des beaux jours.
Bientôt les formules de maths, lignes historiques aux accents temporels sans oublier les verbes acérés des cours de français remplacent cassettes et tours de compteur aux consonances anglaises. Le week-end, lui, n’est cependant pas enclin à faire des concessions barrant la route à l’effervescence d’un collège omniprésent même si les devoirs ne manqueront pas d’apporter leur touche maligne, rappelant que le lundi attend en embuscade.
Je ne vous ai peut-être pas encore parlé de Sonia, ma meilleure copine de l’époque (peut-être même la seule) m’ayant accompagné de la primaire jusqu’à la fin de collège. En réalité, Sonia est alors comme une sœur avec qui n’importe quelle entreprise se transforme en aventure, parfois agrémentée de quelques disputes qui ne durent jamais très longtemps. Souvent malade, Alors que nous n’étions pas forcément dans la même classe, Sonia me transmettait ainsi toujours les devoirs à rattraper.
Bien que peu versée dans le monde de la micro informatique et des jeux vidéo, un soft avait pourtant retenu son attention: Gunfright édité par Ultimate en 1985, l’un des premiers jeux à avoir tourné sur mon cpc 464. Présent dans la compilation de l’éditeur FIL comprenant trois jeux (dont je vous parle ici), il était accompagné de « The way of the tiger » et de l’hermétique adaptation de la série « V ».
Dans Gunfright nous incarnons le shérif Quickdraw tout juste nommé dans cette ville de l’ouest américain. Pas le temps d’admirer notre nouveau bureau car les malfrats n’attendent pas pour commettre divers méfaits dans un environnement en 3d isométrique dont l’éditeur avait l’habitude. Ainsi nous devrons évoluer dans cet hostile milieu, traquant des bandits tels que Billy The Kid ou encore Jesse James. Appuyé par des indicateurs, il nous faudra également faire attention à la population locale, si une balle perdue et les frais des obsèques seront à notre charge.
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Te voilà gredin! |
De même, si nous entrons accidentellement en collision avec une habitante nous perdrions la vie! Ah, inutile d’espérer quelconque financement concernant les munitions, nous devrons les payer avec les primes obtenues lorsqu’un malfrat est capturé excepté au tout début de notre partie avec une séance de tir sur sacs emplis de dollars.
Les hors-la-loi sont d’ailleurs facilement reconnaissables déambulant dans la ville d’une démarche assurée et nous n’aurons qu’à tirer une fois en leur direction pour déclencher le duel. Là les choses peuvent se corser très rapidement, si notre shérif n’est pas assez rapide c’est la mort assurée! Certains seront à cheval, la location d'une monture disposée quelque part dans la ville s'avérera indispensable pour espérer les rattraper.
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On peut dire que Buffalo grille... |
En cet instant, je ne compte plus les rires qui fusent alors que Sonia et moi tentons d’aller un peu plus loin que la fois précédente. Nous ne sommes jamais parvenus à découvrir l’intégralité des malfrats mais pour sûr, même si nos chemins de vie se sont désormais éloignés, je me souviens encore de ces moments en sa compagnie.
Salut Temps Nyx,
RépondreSupprimerJe me répète à chaque fois mais quel plaisir de lire tes mémoires pleines de nostalgie douce amère
J'ai chaque fois l'impression de ressentir ma jeunesse
Merci à toi
Salut Gino et merci pour tes commentaires! Heureux de raviver des souvenirs.
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