Oui, nous sommes encore lors de cette journée d’été 1987 et je m’apprête à faire connaissance avec ma première compilation de jeux. Ici, il s’agit d’une grosse boîte verte au carton plastique brillant, regroupant trois jeux d’éditeurs différents sous la coupe du défunt éditeur français FIL (France Image Logiciel). Trois jeux sont au rendez-vous avec pour chacun d’entre eux leur notice respective. Ce que j’appréciais c’était la présence des jaquettes reprises sur la boîte. Les cassettes étaient parées d’une étiquette verte propre à FIL (sans Barney).
La première cassette qui me tombe sous la main est celle de Gunfright originellement issu de l’éditeur anglais Ultimate Play The Game, célèbre pour ses jeux en 3d isométrique avec une patte graphique bien particulière. Le joueur incarne un shérif local débutant à la recherche des plus grands criminels du Far-West. D’emblée le jeu me séduit par son ton et sa prise en main immédiate même si je suis un peu gauche avec la vue au début. Le soft commence avec une phase de tir où il faut viser les sacs d’argent qui permettront par la suite de faire l’acquisition des munitions nécessaires à notre fonction. Après ça me voilà lâché dans la bourgade et il faudra faire attention à tout! Aux demoiselles qui vont n’importe où, des cactus et même des indicateurs qui vous indiqueront la direction des malfrats: la collision avec l’un d’eux signifie la mort! J’aimais aussi la possibilité de louer un cheval ayant l’allure d’une bouée de plage. Après toutes ces années, je relance Gunfright de temps en temps.
Le second jeu à passer dans le lecteur sera l’adaptation de la célèbre série V que je suivais assidûment sur la deuxième chaîne le samedi après-midi. Je vais passer rapidement sur ce soft, c’est moche, malgré la notice je n’ai rien compris de ce qu’il fallait faire et hormis l’écran de chargement je n’ai jamais apprécié ce jeu. J’y rejouerais très peu par la suite. Mon premier contact avec la société OCEAN (très prolifique sur Amstrad CPC) n’est pas emballant.
C’est sans doute le dernier jeu de la compil’ qui m’a administré mon premier coup de foudre sur CPC 464. Il s’agit de The Way Of The Tiger édité par Gremlin Software (autre société très active sur CPC). A l’époque je suis fan de tout ce qui a trait au ninja, que cela soit au cinéma ou dans le domaine de la lecture. Alors lorsque le jeu se charge un peu différemment (bandes de chargement plus colorées) et qu’il y a présence d’une tête de tigre bien classe dans la barre en bas de l’écran, l’ambiance s’électrise! Le menu demande ensuite de faire un choix: vais-je m’entraîner d’abord aux différentes disciplines de combat (mains nues, bâton, sabre) ou commencer directement l’aventure? « Prudence petit scarabée » me souffle intérieurement le maître de David Carradine dans la série « Kung-fu » alors je décide de m’entraîner d’abord au combat à mains nues… Et là…. WAOH!
Je suis estomaqué par la beauté, finesse des graphismes tout autant que les détails! Le scrolling horizontal, là une fontaine jaillissante, les roseaux qui s’agitent, les montagnes au fond, les statues de lions! J’en oublie presque de me battre lorsque le premier ennemi surgit. Un point est cependant resté obscur même maintenant: le fonctionnement des différentes barres d’énergie. Je m’étais accroché et avais terminé le jeu, m’ébahissant à chaque nouvelle discipline. Lorsque je rejoue à The Way Of The Tiger l’émotion est certes moindre mais j’ai dans le regard ce jour de 1987 où je le découvrais pour la première fois.
Je garde donc un excellent souvenir de cette compilation et une grande affection pour ce format. D’abord parce que par la suite c’est un format que je rencontrerais souvent, ce dernier permettant d’alléger le budget pour les parents et l’occasion pour moi d’avoir plusieurs jeux en une seule fois. L’inconvénient avec les cassettes c’est qu’il y avait parfois deux voir trois jeux sur la même face, il fallait donc noter les chiffres du compteur pour atteindre le jeu souhaité. Mais lorsque l’on se voit offrir un ordinateur à ce moment, ce petit inconvénient n’est qu’un simple détail.
"(sans Barney)": oh là là... je me demande combien on est à la comprendre...
RépondreSupprimerVous devriez lier cette page sous "Ultimate play the game": https://www.grospixels.com/site/ultimated.php. Je ne suis pas sûr que j'avais ce jeu précisément, mais en tous cas la plupart de ceux de ce studio me faisaient frisonner de peur(en plus de m'être incompréhensibles).
Contrairement à vous je ne regardais pas "V"(je suis un peu plus jeune, à l'époque ma mère me mettait parfois devant MacGyver et ça me terrifiait, surtout les épisodes pilote, dans une centrale nucléaire, et dans une maison surveillée par des caméras dans toutes les pièces). Une fois j'ai vu ma mère devant une scène où une femme accouchait, horrifiée, d'un monstre vert. D'après vous, était-ce dans V? Ça résoudrait un des nombreux mystères de me restes de souvenirs d'enfance!
Si je ne me trompe, je n'ai personnellement pas joue à tant de jeux OCEAN que cela, et ce ne sont pas forcément ceux que je préféré(et ils seront plutôt sous M$-Do$ je pense... Gremlin non plus... ce sera beaucoup plus "US gold" et "Ere" notamment qui me marqueront sur Amstrad. Et surtout Durell! Puis "Image Works" sur la fin, mais vraiment pas pour le meilleur lui!).
Et oui, les compilations étaient juste un pilier pour qui voulait avoir un nombre suffisant de jeux originaux, car ceux-ci étaient très chers à l'unité. Il me semble qu'une compilation de quatre jeux coûtait à peine plus qu'un seul!
L'utilisation du compteur était une habitude chez nous: mon père avait rassemblé sur des cassettes parfois très longues(Maxell UL 60!) des tonnes de jeux copiés, et puis on en avait encore plus faits par nous mêmes en Basic(souvent recopiés de livres et revues). Et plus tard, sur la toute fin, il y avait des jeux bien plus volumineux dont seules des portions se chargeaient. L'un des pire, si je me souviens bien, c'était l'horrible "Out run", qui, en plus de tous ses défauts, demandait pour chaque circuit de placer la cassette en un point précis. Dans mon souvenir c'était infernal, car même si le lecteur intégré de l'Amstrad était parfaitement adapté à son usage(c'était l'un des plus gros atouts de la machine face aux concurrents sur lesquels on raccordait ce qu'on pouvait comme magnétophone!), la précision du compteur n'était pas absolue non plus et il fallait éviter toute fausse manipulation sous peine de le fausser... dans ces cas là on n'avait plus qu'à laisser toute la cassette tourner jusqu'à arriver enfin sur la bonne portion...
Merci pour votre commentaire. Oui, le monstre vert c'était bien dans V :)
Supprimer