dimanche 6 octobre 2024

Mercenaire des nuages

 1988. Mes mercredis se suivent et se ressemblent un peu. Lorsque je ne suis pas rattrapé par la morne réalité d’un collège appuyé par sa somme de devoirs, j’aime bien sûr laisser mon imagination flâner par-delà l’éther des nuages, aidé par mon Amstrad cpc 464. Cette dernière avait largement le loisir de se laisser aller alors que les bandes de chargement du jeu en cours défilaient furieusement sur le moniteur cathodique.


Et en ce jour, c’est hors de cette commune rurale à laquelle notre lieu-dit est rattaché que l’action se déroule, sur la planète Targ plus précisément. Me voilà dans l’embarras car mon vaisseau ayant subi une avarie majeure s’est écrasé sur cet astre où la guerre entre les pacifiques Palyard et les viles Mechanoïds fait rage. Heureusement, Benson, mon ordinateur intégré à ma combinaison spatiale est là pour m’informer de la situation mais également m’indiquer les opportunités qui m’aideront à quitter Targ. 

En tant que mercenaire j’ai le choix: proposer mes services aux Palyards ou à leurs ennemis. Réalisé par Paul Woakes qui nous a quittés il y a quelques temps de cela déjà, Mercenary édité par Novagen en 1987 est bien plus qu’un jeu d’exploration. Avec ses graphismes en fil de fer, le soft fait également office de simulation puisqu’il nous mettra aux commandes d’un vaisseau spatial (acquis en tout début de jeu avec les crédits à notre disposition) mais également des véhicules terrestre.

Le début des ennuis...

Mercenary est pour moi le reflet d’une époque de celle où, malgré son aspect austère, ce type de jeu était riche en aventure, exploration. Je me revois là, noter des éléments dans un carnet acheté par ma mère au détour d’un panier de courses, relever des coordonnées afin de tenter d'aller un peu plus loin que la fois précédente, un peu comme Orphée. Malgré ces quelques après-midi à essayer de percer les mystères de la planète Targ, je ne verrais jamais la fin du jeu.


Si j’ai connu Mercenary c’est une fois de plus grâce à la compilation Dix sur Dix déjà évoquée sur ce blog mais également sur la chaîne. Malheureusement, sur les trois épisodes que compte la saga seul ce premier volet est sorti sur CPC. 

Mais le temps profite de son subterfuge habituel pour mettre fin à cette après-midi au goût de liberté. Les lourds nuages blancs qui traversent paresseusement ce ciel empruntent désormais la silhouette de Nyx et semblent adopter une allure indécise, prêts à embrasser un nouveau cycle lunaire. Au moins, pendant quelques instants, je peux me « Targuer » d’avoir été leur mercenaire en ce mercredi après-midi de 1988.

 

2 commentaires:

  1. Salut Temps Nyx, jamais joué à Mercenary. Ca à l'air d'être un univers très vaste comme celui de "Sapiens". Pour ma part j'ai passé beaucoup de mes mercredi après-midi sur "l'Aigle d'or". Un copain m'avait donné l'astuce de la clé d'or et des passages secrets dans les cheminées...

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    1. Salut Jack. Sapiens et l'Aigle d'or sont deux monuments de chez Loriciels que je n'ai jamais connus malheureusement à l'époque (le seul jeu de l'éditeur français en ma possession était Bob Winner). Ces jeux ont bien occupé nos mercredis pour sûr :)

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