dimanche 18 août 2024

La fée du netherworld

 1988. Il s’agît encore de l’un de ces dimanches après-midi où l’Amstrad cpc semble être le maître des lieux. Le prestidigitateur et ses illusions sont pourtant rapidement mis à mal par la fée mélancolie venue me chuchoter à l’oreille les mots doucereux d’un automne en préparation.

Ainsi, alors que le lecteur cassettes de mon cpc 464 s’affaire à charger les données d’un jeu prêté par un copain de classe, Netherworld; ma fenêtre de chambre devient au fil des saisons un véritable tableau impressionniste dont les sujets principaux restent ce noyer et les champs alentours.

Je ne le sais pas encore mais ces murs que je croyais à jamais ma propriété me seront pourtant arrachés quelques temps plus tard sans que je ne puisse protester. Mais pour l’heure la musique, composée par Dave Rogers, de ce jeu édité par Hewson cette même année m’extrait brusquement de mes rêveries, hypnotisant mon ouïe. Je reste ainsi quelques instants, subjugué, à l’écouter tandis que ses notes semblent également amadouer la fée mélancolie virevoltant autour de mes pensées.

Allez, il est temps de lancer le jeu. Prisonnier d’un monde parallèle, à bord de notre vaisseau, nous devons récupérer un nombre défini de diamant disséminé dans le niveau en cours afin de revenir vers le monde « réel ». Outre le temps, divers ennemis dont des dragons cracheurs de bulles se chargeront d’entraver notre progression. Ces derniers nous permettront néanmoins d’obtenir divers bonus tels des droits d’accès à la téléportation. Attention car les malus sont également de la partie et nous risquons de nous retrouver avec un vaisseau incontrôlable en saisissant le mauvais objet! 

Malgré ses qualités indéniables tels que ses graphismes, sa fluidité, sa musique, je n’ai jamais été très loin dans Netherworld. Pourtant, plongé dans cet univers tortueux, le crépuscule me surprendra , s’invitant par surprise en ce dimanche après-midi. Il est temps pour moi d’éteindre le cpc, de glisser la cassette dans mon sac de collège afin de la restituer à son propriétaire. Bientôt la chaude lumière de ma lampe de bureau succédera à celle de ce jour appartenant à présent au « Netherworld ». 

La réalité me rappelle à l'ordre...

En fermant mes volets, impossible de ne pas laisser un regard s’attarder sur ce monde nocturne en devenir, accompagné par la fée mélancolie posée sur mon épaule gauche.

2 commentaires:

  1. Salut Temps Nyx,
    Un petit moment que je commentais plus tes articles, même si je continue à les lire assidument,

    Toujours un plaisir, toujours cette même nostalgie à voir ces images et à lire tes impressions qu'on a je pense tous en repensant à nos vieilles maisons et aux temps heureux de notre enfance avec ce fidèle CPC,

    Continue s'il te plaît, j'adore te lire

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    1. Salut Gino, un grand merci à toi pour ta lecture :)

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