jeudi 10 août 2023

Phantom CPC Club

 1988. La rentrée est actée depuis quelques temps déjà et c’est une nouvelle journée de collège, difficile, qui s’achève pour ma part. En mon odorat flottent encore les effluves du déjeuner de la cantine, avec son poisson trop cuit et ses épinards formant une bouillie informe que le film de Richard Fleischer, « Green Soylent » n’aurait pas renié. Parallèlement les surveillants mâles jouent les cadors devant les classes de troisième en terrorisant les sixièmes. Ces derniers en ont d’ailleurs pour leur grade, appelés comme des chiens par un « pion » boursouflé par la testostérone avec son blouson aviateur style « Tom Cruise du pauvre » et un soupçon de « j’ai tout vu, j’ai tout fait ». 

Mais pour l’heure, là, en ma chambre arborant une aura paisible, je peux compter sur mon Amstrad cpc 464 pour me faire oublier cette sale journée, m’encourager pour la suivante en attendant le week-end et surtout les vacances. Il y a quelques temps de cela, lors d’un détour par l’enseigne « Majuscule », un peu comme un encouragement à donner tout ce que j’ai pour cette nouvelle année scolaire, je me vois offrir un jeu: Phantom Club édité par Ocean cette même année. 

Disons le tout de suite, malgré le talent de Bob Wakelin transparaissant sur la jaquette, la déception est quelque peu au rendez-vous. Je ne comprends pas trop ce qu’il faut faire dans ce club de super héros affrontant les forces du mal. J’aime beaucoup cependant la musique du menu principale mais cela ne suffira pas à combler mon errance au fil des pièces teintées par des graphismes criards en 3d iso. La progression n’est pourtant pas désagréable mais je ne verrais jamais la fin du jeu.

Le talent de Bob Wakelin, encore une fois.

Ainsi, au détour de salles gardées par divers ennemis, je lance mon rayon psychique sans grande conviction moi qui suis alors adepte des comics Marvel et DC Comics à l’époque. Je me souviens d’ailleurs avoir écrit à Marvel pour poser une question sur l’origine d’un super héros en particulier (la mémoire me fait défaut sur le personnage en question).

Leur réponse s’est voulue laconique, un peu comme le SAV de Ubi Soft lorsque je leur avais signalé un défaut sur « L’œil de Set ». Après toutes ces années, je garde néanmoins un souvenir particulier de « Phantom Club », chargeant le jeu pour écouter sa musique d’intro alors que mon regard se perdait tantôt au cœur des pages d’Amstrad Cent Pour Cent tantôt dans l’horizon chargé de transmettre les messages d’un printemps au mille promesses.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire