1989. C'est encore l'un de ces samedi soir qui me font particulièrement apprécier le weekend. La fin de l'hiver s'annonce, en témoignent les rouges-gorges, moineaux et merles dont la présence se veut parsemée en journée avant que la nuit ne vienne réclamer son dû lié à l'heure d'hiver. Là, sous le lustre à la lumière jaunâtre de la salle à manger, l'écran de mon Amstrad cpc 6128 égaye mon regard de par les graphismes du jeu qui sera chargé d'ici quelques secondes. A seulement un mur d'écart, sur l'imposante télévision cathodique du salon, les parents suivent un procès mené haut-la-main par le célèbre Perry Mason incarné par Raymond Burr qui semble être toujours un "homme de fer" délaissant au passage son fauteuil roulant.
je dois vous avouer quelque chose alors que l'imitation d'une horloge Comtoise égrène les minutes de cette soirée qui, comme toutes les autres, passera trop vite: J'appréciais particulièrement la combinaison du film/série en cours avec l'ambiance du jeu auquel j'étais en train de m'adonner. Non, rien de bien croustillant concernant ces précédents mots, certainement moins affriolants qu'une partie de carte au travers d'un soft faisant état d'une silhouette féminine se dénudant au fur et à mesure que sa chance tourne.
Alors que le célèbre avocat s'apprête à mettre en joug l'accusé par son manque de cohérence concernant son alibi, le jeu en question est enfin prêt, il s'agit de "Super Scramble Simulator" via la compilation "12 jeux fantastiques" de Gremlin Software qui a fait mon bonheur à maintes reprises. Comme je l'ai déjà dit, cet éditeur m'a toujours donné le sourire. Et ici quelle ne fut pas ma surprise d'apprécier réellement cette simulation de sport mécanique qui, au guidon d'une motocross, me fera traverser des terrains accidentés, rouler au pas dans une cuve d'huile (tout du moins une sorte de liquide boueux, j'avoue ne pas trop savoir), rouler sur des voitures, me baisser au bon moment pour éviter divers obstacles, le tout sur quinze circuits!
Autant l'avouer tout de suite, je ne suis jamais parvenu à passer la hard section mais quel pied! Quel stress de voir le temps imparti arriver aux toutes dernières minutes alors qu'il me reste encore quelques mètres à parcourir! Mais rien ne sert de foncer comme un idiot, il faut adapter sa vitesse et couple moteur (dit le mec qui n'a jamais regardé une émission d'Automoto le dimanche matin sur TF1). Ce que j'appréciais également c'était aussi le simple message annonçant que vous aviez calé ou rouliez trop vite avec pénalité à la clef. J'ai toujours trouvé ce choix pertinent, cela évitait ici une animation de "trop" et permettait de repartir rapidement.Et puis la musique de Ben Daglish terminait de m'enthousiasmer alors qu'entre deux épreuves mon regard était attiré par l'horrible coupe de fruits style très années soixante-dix, héritage générationnel des parents, posée sur la toile cirée passée.
Mais alors que Perry Mason venait de résoudre une énième affaire et que Paul, son acolyte de toujours, venait in extremis de lui sauver la mise en lui apportant la preuve irréfutable, je devais me rendre à l'évidence: ma conduite pour arriver au bout des quinze circuits de "Super Scramble Simulator" devait s'améliorer!
Ah ah toujours aussi sympa et bien écrit. Jamais essayé ce jeu, on dirait un précurseur des futurs Trials...
RépondreSupprimerMerci:) Excepté ce jeu et "Enduro Racer" de Activision, je n'en ai jamais essayé d'autres.
SupprimerBonjour Temps Nyx, de mémoire ce jeu était assez délicat à manipuler, au clavier comme au joystick. Et chaque petites erreurs de manip menait au "jumpscare sonore" que tu connais. De toutes façons les jeux de sports sur cette compil n'étaient pas des "dingueries"(à part skate crazy).
RépondreSupprimercdt nvdxavier.
Bonjour et merci pour ton commentaire:) Le jeu était effectivement assez sensible et le "jumpscare" sonore avait de quoi surprendre la première fois (les suivantes également). Skate Crazy était vraiment sympa lui aussi.
SupprimerUn plaisir de lire ce test. J'ai adoré ce jeu et j'y joue encore de temps en temps. Ce que je n'avais pas compris pendant mes premières parties c'est qu'on jouait aussi sur la profondeur et que ce qu'on voyait sous la zone de jeu était simplement le terrain vu de dessus. C'est arrivé à certains passages sur des planches que ce détail revêt toute son importance et pour le coup donne une nouvelle dimension au jeu (une troisième). Vraiment ce jeu est très plaisant et un vrai challenge.
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire:) Moi non plus au début je n'avais compris ce point. J'y reviens aussi de temps en temps et je l'apprécie toujours autant.
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