vendredi 30 septembre 2022

Rhinopharyngite: Impossible

Vous savez, parfois, non, souvent je rêve d’avoir conservé l’intégralité de mes jeux croisés durant ma vie de joueur jusque-là. J’imagine qu’il en est de même pour la plupart d’entre nous. Certains ont eu la chance (présence d’esprit) de le faire, d’autres ont les moyens de se réapproprier les titres tant aimés jadis et l’exposent tels des trophées de chasse, en feignant une certaine humilité. Pour ma part, je n’ai plus rien de tout ça si ce n’est le poster de Batman The Caped Crusader qui était inclus dans la boîte du jeu, souvenir que j’ai partagé dans les colonnes de My Gaming Story. Mais au fond qu’est-ce qui compte réellement? Le souvenir bien sûr! A moins de perdre la mémoire (et je ne doute pas qu’au fur et à mesure celle-ci me jouera des tours), ce dernier restera toujours…

Alors cette fois ci je vous emmène lors de cet automne 1988, propice pour moi à contracter toutes sortes de cochonneries dont la classique rhinopharyngite ou encore angine, grand succès des trucs que j’attrapais régulièrement. C’était aussi synonyme de repos à la maison pour quelques jours, dans ma chambre en compagnie de mon cpc 464 mais aussi quelques déplacements dans le salon pour attraper au vol un épisode de séries que j’affectionnais. Bien entendu, inutile d’essayer d’échapper à la cohorte de médicaments au goût dégueulasse, mention spéciale au spray « hexatruc » censé calmer un mal de gorge parfois carabiné.  Ces quelques jours passés à la maison étaient un peu comme une immunité diplomatique bien qu’il fallait rattraper les cours par la suite. 


En ce jour d’automne donc, me voilà en prise avec une rhinopharyngite un peu costaud mais me permettant d’avoir le précieux sésame comprenant l’accès à l’ordinateur et à la télé. Je viens alors de regarder un épisode de « Mission: Impossible » avec le célèbre Peter Graves habitué à récupérer ses ordres de missions dans des endroits atypiques. Clairement j’ai des étoiles plein les yeux et j’ai envie de prolonger l’expérience. Ça tombe bien puisqu’il y a quelques temps je me suis vu offrir une compilation de l’éditeur Epyx intitulée « les meilleurs au monde » (rien que ça!) et sur celle-ci figure les jeux Impossible mission, super cycle, winter games et world games. Sincèrement, je ne me souviens pas très bien de super cycle et winter games, tout au plus ai-je quelques écrans en tête mais c’est tout.

Par contre je me souviens de Impossible Mission (et de world games qui fera sûrement l’objet d’un autre article). Bien que le titre soit le seul point commun entre le soft et la série, il ne m’en faut pas plus pour me lancer dans l’aventure. Ici le joueur incarne un agent secret devant mettre aux agissements d’un professeur dont le dessein est de pirater le système informatique du gouvernement, une mission que Mr Phelps n’aurait pas renié! Dénié de thème musical, j’apprécie pourtant l’ambiance du jeu rendant un côté espionnage des sixties que mon imagination s’empresse de compléter avec les images de la série. Ici l’agent doit déjouer les mouvements des robots du professeur, gardiens des salles équipées des ordinateurs qui sont la clé du succès. Il y a aussi des puzzles, des fichiers à collecter et assembler. M… un robot vient de me griller, je lance quelques jurons et il n’en faut pas plus pour voir le visage maternel passer un regard par la porte entrouverte. « Ce n’est rien maman, je toussais c’est tout! ». Le regard que ma mère me rend en dit long « Ne me prend pas pour une idiote s’il te plaît et calme toi un peu ». Hors de question de griller mes privilèges! Finalement au bout d’une bonne heure je lâche le jeu pour y revenir un autre jour de ma convalescence. 

Je garde un excellent souvenir de « Impossible Mission » sur Amstrad Cpc qui m’a fait passer plus agréablement ces quelques jours de Rhino. 

 

Initialement, j'ai écrit cet article sur My Gaming Story sous le pseudo October Ghost.

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