mardi 20 septembre 2022

La formule de départ - Seconde partie

Nous sommes donc toujours ce fameux jour de 1987, de retour en la demeure familiale où l’arrivée de l’Amstrad cpc 464 est un petit événement. Tout le monde se réunit sous la véranda, protégée des assauts de l’astre solaire par des nattes bricolées maisons, et s’apprête à déballer la machine. Allez, il est temps de reléguer les cartons ainsi que les polystyrènes de protection un peu plus loin et disposer l’ordinateur avec ses accessoires sur la table à la toile cirée de mauvais goût. Il y a donc le moniteur, le clavier faisant office d’unité centrale avec son lecteur de cassette intégré, l’imposant manuel d’utilisation, le joystick, une cassette de bienvenue et les jeux qui emplissent mes yeux d’étoiles avec leurs jaquettes. 

Le branchement n’est pas très compliqué: tous les câbles partent de l’écran, deux sont destinés au clavier, le troisième est réservé au secteur. Néanmoins, par précaution, une consultation du manuel d’utilisation renfermant toutes les explications nécessaires est de mise. Ce dernier explique également comment appréhender le basic, langage de l’Amstrad pour la programmation. Il est temps d’allumer l’ensemble, le bouton power du moniteur puis l’interrupteur sur le côté du clavier et là… Magie! Après le son caractéristique d’un tube cathodique qui s’initialise, une police jaune avec les informations liées au cpc 464 s’affiche. Le mot ready attends mes instructions. L’excitation est à son comble! Sagement nous décidons de commencer par lancer la cassette intitulée Bienvenue afin de voir un aperçu des possibilités de la bête.

Selon le manuel je dois… insérer la cassette! Trêve de plaisanterie, à présent il me faut saisir la commande Run" puis appuyer sur la touche enter. Je m’exécute et le dialogue s’engage avec le 464: Press play then any key. Mon niveau d’anglais n’est pas encore très poussé mais je comprends qu’il me faille appuyer sur la touche play du lecteur ce que je fais en choisissant une touche au hasard… et c’est parti! Les courroies du mécanisme se mettent en route. A présent une autre action est nécessaire, celle-ci n’est pas indiquée dans le manuel: patienter! En effet, selon la longueur de la bande il faut attendre parfois (souvent même) au moins dix minutes sous réserve que le programme ne plante pas!

 Je profite de ce temps pour jeter un nouvel œil dans le manuel mais surtout sur les jeux qu’il me tarde d’essayer. Et sur ce dernier point, si mon paternel a pour dessein de transformer le CPC 464 en outils de travail, mon imagination, elle, y voit un immense potentiel ludique. Mais je suis bientôt sorti de ma torpeur par un écran de présentation. Graphisme, tableur, musique, jeu etc… l’Amstrad semble pouvoir tout faire! Justement, je rebondis sur ce dernier point pour enfin lancer l’un des jeux acquis. Par les grandes portes coulissantes de la véranda, un vent chaud et sec vient quelque peu aérer la scène, je prends ça comme un assentiment de la maison tandis que mon père est parti se servir un apéritif anisé agrémenté de glaçon, l’heure du repas n’étant plus très loin. C’est ainsi que Formula One Simulator de l’éditeur anglais Mastertronic sera le tout premier jeu Amstrad CPC auquel je jouerais… Mais ceci est une autre histoire!

2 commentaires:

  1. Je m'en rappelle très bien de cette cassette de bienvenue! C'était un instant magique encore bien prégnant dans ma mémoire. Ce sont des moments figés dans le temps.
    Merci pour tes écrits😃

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