En 1979 j’ai cinq ans et à cette date paraît « Le repaire des rats » (" Lair " pour son titre original) de James Herbert auteur de « Les rats » (" The Rats " en Albion) sorti en 1974, roman dont je vous parlais déjà ici. Cinq ans après, l’auteur britannique remet le couvert avec cette suite où les rongeurs mutants refont surface malgré leur supposée éradication dans le premier volet. Harris, protagoniste du premier roman cédera ici place à Lucas Pender employé d’une société de dératisation qui, sans trop essayer de trahir l’intrigue, à quelque passif avec les bêtes qu’il affronte.
Les rues de Londres semblent désormais tranquilles, se remettant péniblement du traumatisme vécu suite à l’invasion des rats quatre ans auparavant. Cette fois-ci, les évènements se dérouleront au cœur de la forêt d’Epping située au sud-est de l’Angleterre, un district qui englobe également quelques villages. Les signes sont timides, un agriculteur va relever des traces d’infractions aux alentours, le cheval d’un cavalier va paniquer en pleine ballade alors que des buissons s’agitent et surtout une éducatrice d’un centre de la forêt, Jenny, va apercevoir l’un des rongeurs lors d'une visite scolaire. La preuve définitive survient lorsque Pender et la jeune femme découvrent les restes d’une famille d’Hermine victime d’une attaque violente.
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James Herbert (1943 - 2013) |
A partir de là, alors que les pouvoirs en place refusent de voir l’évidence, tout bascule et… je vais m’arrêter avant de trop en dire! Avec cette suite, l’écrivain britannique étoffe sa saga si je puis dire. Les attaques s'offrent quelques détails un peu plus « sanglants », les rapports humains de… toutes sortes allons nous dire, prennent également place. J’ai l’impression d’avoir retrouvé certains éléments qui deviendront, à mes yeux de lecteurs, les travers de son roman « Sanctuaire ». Rien de rédhibitoire cependant, le roman est très agréable à lire, l’action y est lisible, sans lourdeur, ce qui n’est pas un exercice aisé à mon sens. Lors de mes recherches concernant les autres œuvres du romancier j'ai été surpris de découvrir hormis une adaptation ratée du premier roman, sa transposition en jeu vidéo sur Commodore 64 et Spectrum en 1985 sous forme d'aventure texte. L' Amstrad cpc n'en a pas bénéficié. Je n'ai pas essayé le soft, je ne peux donc m'avancer sur sa qualité. Un jour peut-être, si la patience se fait compagne, me lancerai-je dans cette aventure horrifique.
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Source: Mobygames.com |
Quoi qu’il en soit, j’ai beaucoup apprécié « Le repaire des rats » qui fait partie des romans fer de lance de la défunte collection Pocket Terreur pour laquelle j’ai une affection particulière, collection dirigée par Patrice Duvic en son époque. L’histoire de ces rongeurs mutants m’ont poussé un peu plus vers la documentation quant aux différentes espèces côtoyant, dans l’ombre et parfois la lumière, l’être humain. Leurs habitudes, mode de vie qui s’adapte aux aléas des activités humaines m’ont fait prendre conscience qu’au même titre que les insectes, les rats nous survivront (sans Jean-Pierre François). Dans un futur à l'échéance inconnue, demain les rats. Ah, Miss P. m'indique qu'elle souhaite, comme à son habitude, clore cet article lecture.
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C'est "ratversant"! |