samedi 30 novembre 2024

Christmas Ready

 C’est un peu toujours la même chose. Malgré les années qui passent, alors que le sapin décoré s’apprêtent à refaire son apparition, mon être est sujet à une certaine nostalgie. Cette dernière fait bien entendu la part belle à l’Amstrad cpc, notamment le 464. 

Oh non le mec nous ressort encore cette même vieille photo!

Je me souviens presque toujours aussi nettement de ce réveillon 1988, déjà conté sur le blog ainsi que sur la chaîne, où Last ninja 2, les géants de l’arcade et Batman the caped crusader sont venus illuminer ces fêtes de fin d’année. J’entends encore le son du lecteur de cassette, jamais assez rapide pour l’adolescent impatient que j’étais, tandis que l’écran de chargement affichait sous mon regard ébahi l’illustration de Bob Wakelin ici reprise. De mémoire, par la suite, je n’ai jamais ressenti autant de bien être et d’exaltation, c’est sans doute pourquoi ce souvenir s’avère si précieux à mes yeux, empreinte résiduelle  s’apparentant à celle d’une vie antérieure pour peu que l’on y croit.

Ah ce poster, cette illustration!

Allez, une anecdote me vient en tête concernant Noël. C’était bien avant l’arrivée de l’Amstrad cpc. Lorsque j’étais enfant (7 – 8 ans peut-être), alors que papillotes et autres guirlandes ornaient la cheminée à l’insert ronflant d’orgueil, mes parents m’invitaient à réaliser un dessin pour le Père Noël. Cette œuvre d’art était destinée à accompagner le petit verre de liqueur au pied du sapin disposé dans la véranda. A l’époque il s’agissait encore de vrais sapins dont l’un d’eux s’est vu replanté dans le jardin, grandissant ainsi avec moi. Comme j’étais fier de mon dessin simpliste et hideux au possible. 

Le scénario était toujours le même. Lorsque l’heure s’en venait, ma mère détournait habilement mon attention tandis que mon père s’évertuait à disposer les cadeaux au pied de l'épicéa. Si mon âme d’enfant s’enflammait à la vue des cadeaux dont le papier reflétait les lumières de la guirlande multicolore, une partie d’elle ne pouvait s’empêcher d’être blessée en s’apercevant que le gros bonhomme rouge à la barbe blanche oubliait systématiquement son dessin. 

Qui plus est ce dernier semblait faire peu cas des économies d’énergie car la fenêtre sur le côté droit de la véranda protégée par un généreux laurier, entrouverte, laissait la neige entrer sans aucune retenue! Pire encore, le verre se retrouvait en équilibre sur le bord de la fenêtre et pouvait ainsi tomber à tout moment sur le carrelage! Sous l’effet d’une timide brise générée par cette ouverture impromptue, mon dessin se retrouvait remisé sous les aiguilles d’un sapin stoïque. Quel saligaud ce Père-Noël!

Un cyprès imposteur!

A présent, lorsque le temps est venu de décorer le sapin  désormais synthétique avec ma fille, je repense à cette anecdote ainsi qu’à ce fameux réveillon de 1988. j’imagine que… non en réalité ce sera le cas, lors de cette future journée du 24 décembre, un peu comme un pèlerinage, je relancerai ces jeux via émulation, m’absentant quelques instants pour me retrouver en cette soirée de l’année 1988, accompagné par le croisé à cape ainsi que Rygar, Indy et les autres. 


lundi 11 novembre 2024

Type Soul R

 1991. C’est avec mon modeste dictionnaire d’anglais m’accompagnant depuis la sixième que je m’affaire à traduire les paroles du dernier album de Sting, « The soul cages ». Celui-ci m’accompagnera d’ailleurs lors de mon service militaire, semblant à jamais prisonnier de mon walkman auto-reverse de marque Aïwa. Ainsi, les voyages de retour vers ce petit village d’Alsace où est basé le régiment auquel je suis rattaché seront bordés par les chansons passées en boucle, peu enclines à adopter la cadence de la locomotive. Les villes et vallées se succèdent alors que « All this time » tente d’amadouer ma mélancolie, appuyé par un coucher de soleil magnifique se glissant derrière une forêt de sapins défiant les générations.

Mais je vais un peu vite en besogne au fil des mots car je ne suis pas encore empreint de kaki en cette année 1991. Si mon cpc 6128 tourne beaucoup moins qu’avant, il m’arrive encore de me plonger dans les compilations. Cette fois-ci il s’agira des Cent Pour Cent A d’or avec R-Type initialement édité par Activision en 1988 sur les machines Amstrad. L’essence de cette compil’ restitue un goût doux amer puisqu’elle me rappelle les beaux jours de ce magazine qui a perdu de sa superbe. La faute à une actualité cpc de plus en plus morne. 

Source: CPC POWER

Allez, il n’est pas encore temps de se laisser abattre autant par le destin que les tirs de l’empire Bydo bien décidé à faire main basse sur diverses dimensions. A bord de notre vaisseau répondant au nom de R-9 nous devrons affronter des hordes d’ennemis envoyés par le maléfique empire. 

L’espace est froid, sombre, et R-Type est bien décidé à nous le rappeler avec ses graphismes. Je ne sais pourquoi mais j’ai toujours eu l’impression que notre véhicule était enrhumé, me renvoyant ainsi le souvenir des nombreuses Rhinopharyngites  et grippes contractées lors de mon enfance/adolescence! Sur fond de scrolling horizontal, notre vaisseau se déplace de manière assez fluide récoltant au passage quelques bonus d’armements bienvenus face à nos adversaires sans pitié.

ATCHAAAA!

Aucune musique ne viendra alléger l’ambiance, seuls quelques sons ponctueront la bataille (vous savez San Ku Kaï c’est la bataille dans les étoiles… mais je m’égare). Pour moi, le jeu est difficile et c’est à grand peine que je terminerais le premier niveau. Comme vous pouvez l’imaginer, la fin du jeu m’est inconnue. A l’époque, j’avoue avoir un peu de mal avec l’ambiance restituée par R-Type, rien ne semble vouloir me connecter au jeu, me renvoyant même un certain malaise. Ah, on m’interpelle… Il est l’heure. En ce jour dominical ma tante de passage nous invite au restaurant… Une nouvelle va m’être annoncée, bientôt mon paternel deviendra « The man who sold my world »…

Je garde donc un souvenir particulier de R-Type qui reste néanmoins à mes yeux un bon jeu même si je ne reviens vers lui que très peu désormais.