C’est un peu toujours la même chose. Malgré les années qui passent, alors que le sapin décoré s’apprêtent à refaire son apparition, mon être est sujet à une certaine nostalgie. Cette dernière fait bien entendu la part belle à l’Amstrad cpc, notamment le 464.
![]() |
Oh non le mec nous ressort encore cette même vieille photo! |
Je me souviens presque toujours aussi nettement de ce réveillon 1988, déjà conté sur le blog ainsi que sur la chaîne, où Last ninja 2, les géants de l’arcade et Batman the caped crusader sont venus illuminer ces fêtes de fin d’année. J’entends encore le son du lecteur de cassette, jamais assez rapide pour l’adolescent impatient que j’étais, tandis que l’écran de chargement affichait sous mon regard ébahi l’illustration de Bob Wakelin ici reprise. De mémoire, par la suite, je n’ai jamais ressenti autant de bien être et d’exaltation, c’est sans doute pourquoi ce souvenir s’avère si précieux à mes yeux, empreinte résiduelle s’apparentant à celle d’une vie antérieure pour peu que l’on y croit.
![]() |
Ah ce poster, cette illustration! |
Allez, une anecdote me vient en tête concernant Noël. C’était bien avant l’arrivée de l’Amstrad cpc. Lorsque j’étais enfant (7 – 8 ans peut-être), alors que papillotes et autres guirlandes ornaient la cheminée à l’insert ronflant d’orgueil, mes parents m’invitaient à réaliser un dessin pour le Père Noël. Cette œuvre d’art était destinée à accompagner le petit verre de liqueur au pied du sapin disposé dans la véranda. A l’époque il s’agissait encore de vrais sapins dont l’un d’eux s’est vu replanté dans le jardin, grandissant ainsi avec moi. Comme j’étais fier de mon dessin simpliste et hideux au possible.
Le scénario était toujours le même. Lorsque l’heure s’en venait, ma mère détournait habilement mon attention tandis que mon père s’évertuait à disposer les cadeaux au pied de l'épicéa. Si mon âme d’enfant s’enflammait à la vue des cadeaux dont le papier reflétait les lumières de la guirlande multicolore, une partie d’elle ne pouvait s’empêcher d’être blessée en s’apercevant que le gros bonhomme rouge à la barbe blanche oubliait systématiquement son dessin.
Qui plus est ce dernier semblait faire peu cas des économies d’énergie car la fenêtre sur le côté droit de la véranda protégée par un généreux laurier, entrouverte, laissait la neige entrer sans aucune retenue! Pire encore, le verre se retrouvait en équilibre sur le bord de la fenêtre et pouvait ainsi tomber à tout moment sur le carrelage! Sous l’effet d’une timide brise générée par cette ouverture impromptue, mon dessin se retrouvait remisé sous les aiguilles d’un sapin stoïque. Quel saligaud ce Père-Noël!
![]() |
Un cyprès imposteur! |
A présent, lorsque le temps est venu de décorer le sapin désormais synthétique avec ma fille, je repense à cette anecdote ainsi qu’à ce fameux réveillon de 1988. j’imagine que… non en réalité ce sera le cas, lors de cette future journée du 24 décembre, un peu comme un pèlerinage, je relancerai ces jeux via émulation, m’absentant quelques instants pour me retrouver en cette soirée de l’année 1988, accompagné par le croisé à cape ainsi que Rygar, Indy et les autres.