2002. Certaines contrées appartiennent désormais au passé, celles qui furent miennes sont à présent des ombres furtives en sommeil. Mes machines d’antan se sont elles aussi métamorphosées en objets que des collectionneurs, parfois sans âmes, s’arracheront à n’importe quel prix au détour d’une journée, sous l’œil amusé d’habitants venant tout juste de vider leurs greniers.
Pour ma part, réchauffé et éclairé par un âtre étranger, dans une demeure dont la propriétaire est la silhouette féminine avec qui je partage alors mon quotidien, je profite de ma console Gamecube offert au détour de noël dernier. Les faits sont simples, il s ‘agit de ma toute première machine Nintendo, néanmoins avant cela, lors d’un voyage scolaire en Allemagne, un copain m’avait fait découvrir la Gameboy avec le légendaire « Tetris ».
![]() |
Un cube... Un nouvel univers s'ouvre à moi. |
La raison principale m’ayant poussé vers le cube avec ses mini-disques est « Resident Evil Rebirth » (bien que le terme « rebirth » ait été employé à tort), alors exclusivité de la console du constructeur Japonais. Cette saga je la connais déjà puisque j’ai joué aux volets précédents, tout du moins les trois premiers. D’ailleurs je me souviens encore de la démo de RE 2 proposé sur le disque dans le « Playstation magazine » officiel. Je n’ai jamais été très porté sur les jeux du genre « Survival Horror » mais le scénarios et musique des dits jeux ont fini de me convaincre.
![]() |
Une jaquette des plus simple... derrière l'horreur. |
En cette soirée de ce mois de janvier, seul, puisque la compagne du moment est en déplacement (sa présence ne me manque cependant aucunement), me voici plongé dans une semi obscurité, mon visage balayé par les flammes dansantes d’un feu ayant bien du mal à apaiser les craintes qui se dessinent en mon regard au fil des pièces que Jill des S.T.A.R.S, découvre.
![]() |
Cauchemar en cuisine... |
Bien que la saga initiée en 1996 soit célèbre dans le milieu du jeu vidéo, je m’en vais ici esquisser les contours scénaristique. L’action de Biohazard (titre original japonais, Resident Evil ayant été utilisé en France par Capcom pour éviter la confusion avec le nom d’un groupe de musique) se situe aux abords de Raccoon City, une petite ville paisible des États-Unis dont la santé financière dépend essentiellement de la corporation pharmaceutique Umbrella. Mais sa tranquillité se voit bientôt bousculée par des disparitions inquiétantes, certaines personnes ayant été retrouvées… dévorées. Au fil des enquêtes, les soupçons se tournent vers un manoir, dans les montagnes. Une première équipe d’intervention des S.T.A.R.S ( pour Special Tactics And Rescue Service) est dépêchée sur les lieux mais les communications avec l’équipe Bravo sont brusquement interrompues. Une seconde équipe, composée par Albert Whesker, Jill Valentine, Chris Redfield, Barry Burton, Brad Vickers et Joseph Frost part alors à sa recherche. Une fois sur place, ils découvre l’hélicoptère écrasé de la première équipe… l’horreur commence
![]() |
Contrairement à la mienne, sa photo d'identité est plutôt réussie! |
Dans le jeu, nous pouvons incarner Jill ou Chris, chacun aura un certain parcours. Pour moi, ce remake de 2002 a été une réelle claque, visuellement, mais surtout au niveau de l’ambiance. C’était une totale redécouverte de l’univers qui se poursuivra avec le quatrième volet un peu plus tard mais aussi Resident Evil 0 sans oublier Code Veronica. Seul petit regret, la musique est ici quelque peu effacée, peut-être pour coller un peu plus à l’ambiance générale mais je trouve qu’elle manque de force par rapport à son modèle original. L’autre force de ce remake provient des ajouts intelligents effectués, notamment la forêt (initialement prévue dans l’œuvre de base) mais aussi la déchirante histoire de Lisa Trevor sans oublier la possibilité de faire un demi-tour rapide, la possibilité d’utiliser une arme de défense bien appréciable lorsqu’un « zombinou » nous a coincé. Ce que j’avais aimé, notamment la scène d’intro tournée avec de vrais acteurs, disparaît donc ici, remplacée par des images virtuelles. C’est un peu dommage, j’aurais également souhaité la retrouver en bonus par exemple.
![]() |
A louer, manoir de 1996, spacieux, zombinous inclus... |
BON SANG! Veuillez m’excuser, je viens de sursauter au réveil d’un saligaud de zombie que je croyais avoir pourtant éliminé quelques instants auparavant. Il s’agit là aussi d’une nouveauté bienvenue, d’autant que ces derniers savent désormais ouvrir les portes! Près de moi, Opale vient de sursauter elle aussi, son regard mal réveillé m’interroge sur les raisons de ce vacarme. Même les flammes du poêle à bois semblent avoir vacillé. Un grincement…. là… dans le couloir! Non, juste une porte taquinée par un léger courant d’air. Bon peut-être vais-je tout de même allumer une petite lampe… parce que… disons… que je n’y vois pas grand chose.
![]() |
Quel changement depuis 1996! |
La soirée va ainsi se poursuivre. Au-dehors, par ses températures négatives, le mordant de l’hiver se chargera d’effrayer les environs. Malgré ma peur je termine enfin le jeu… pour le recommencer avec Chris cette fois-ci. Je veux voir toutes les fins mais également obtenir les bonus vestimentaires, les munitions illimitées et le lance-roquettes (très pratique pour le boss de fin)!. Opale retrouve le sommeil, confortée par la chaleur du foyer. La nuit n’est pas encore terminée… Je profite d’une salle de repos avec sa musique caractéristique m’indiquant qu’ici je n’ai rien à craindre et que ma progression peut être enregistrée par le biais de la machine écrire, seul moyen de sauvegarde dans le jeu. Et pendant ces quelques instants de répit, je peux enfin souffler à mon personnage: « Tu es en sécurité Jill »…
![]() |
Tu es en sécurité Jill... |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire