1988. Les vacances d’été sont de retour et avec elles le soleil ardent qui me force à fermer mes volets jusqu’en début de soirée afin de conserver un peu de fraîcheur. Au-dehors la végétation s’assèche, la pelouse devient jaunâtre par endroit, quant à moi, j’ai les yeux rivés sur un paquet en provenance de Micromania. Courant juin, j’ai découvert le magazine Amstrad Cent Pour Cent au travers de son cinquième numéro que m’a offert ma mère. Inutile de vous dire que je l’ai lu et relu, admirant les artworks des jeux mis en avant par les publicités.
Au sein du magazine, un encart dédié à l’enseigne Micromania fait état d’une salve de promotions sur les cassettes pour Amstrad CPC 464. 35 frs au lieu des 99 habituels. Je montre ça à ma mère et comme nous ne partirons pas en vacances, pourquoi pas? YES. C’est ainsi que je fais mon choix parmi les titres proposés. J’en reconnais quelques-uns que j’ai déjà, ma sélection se porte finalement sur Trantor. Le soft est déjà sorti en 1987 mais j’étais passé à côté. J’avoue ne plus trop savoir pourquoi lui: avais-je vu la jaquette au détour d’une publicité? Dans les rayons de l’espace multimédia de Mammouth? Je soupçonne également ma potentielle naïveté de l’époque pour choisir le jeu parce que son titre me parlait!
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It's the final countdown tututut tututut! |
Quoiqu’il en soit, quelques longs jours plus tard (le temps d’envoyer le bordereau, que la commande soit traitée, l’envoi etc… bref vous commencez à connaître la chanson), voici l’enveloppe bulle sur mon bureau. Je l’ouvre sans attendre et découvre la jaquette du jeu. Trantor, soldat d’élite, dernier représentant de sa section les « Storm Troopers » est abandonné sur une planète hostile. Sa seule chance de survie est d’activer l’ordinateur principal des lieux afin d’en découvrir son secret. Armé de son lance-flamme il devra se frayer un chemin à travers différents niveaux et réactiver le compte à rebours via différents terminaux sinon boom!
L’écran de chargement me scotch, avec le décompte de temps en bas à gauche de l’écran qui indique le temps restant avant le chargement complet. Puis une voix digitalisé se manifeste, énonçant le nom de Trantor. WAOH, je suis soufflé! Encore une cinématique, un peu de chargement et c’est parti! Les graphismes sont plutôt classes, l’action est fluide, la difficulté est au rendez-vous, tout du moins pour moi. Les ennemis déboulent de partout! Je n’en verrais jamais la fin malgré ma persévérance. J’arrête donc là pour aujourd’hui. Pour autant je n’en ai pas tout à fait terminé puisque mon regard est attiré par quelques lignes dans la jaquette lorsque je range le soft. Mon anglais s’est amélioré et visiblement, sur la face 2 l’éditeur me propose d’écouter un morceau du groupe rock « Resister » en insérant la cassette dans mon lecteur de marque JVC. Hey, sympa! Je m’empresse d’essayer et c’est une petite découverte! Ça fait un peu bizarre d’utiliser un jeu autre part que sur mon cpc 464. Pendant quelques minutes le titre « The Fight » résonne contre les murs de ma chambre. Vraiment trop cool!
Je garde donc un excellent souvenir de Trantor, ce soldat d’élite avec son look de chanteur des groupes « Europe » ou encore « Def Leppard », aussi bien pour le jeu en lui même, son thème musical que pour le morceau de « Resister ».
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