vendredi 21 avril 2023

Walking on the moon

Janvier 1990. La neige est tombée abondamment durant ces vacances d’hiver, en témoigne cette couverture blanche drue recouvrant les champs. Les vitres de la véranda, impassibles, voient quelques oiseaux chercher leur pitance. Le soleil, encore timide en cette matinée, tentera des les aider au fur et à mesure en affirmant son règne au fil de la journée. 

Pour ma part, je suis installé sur la table de la salle à manger, en face de moi l’Amstrad cpc 6128. Comme je l’ai déjà écrit au cours de mes articles précédents, les belles découvertes sur la machine sont derrière moi tout comme la motivation. Cette dernière n’a cependant pas encore dit son dernier mot. Juste avant la fin des cours, soit déjà une semaine (le temps passe tellement vite lorsqu’on se sent libre!), un copain de classe m’a confié une disquette Amsoft dont l’étiquette écrite au crayon fait état d’un jeu Infogrames que je ne connais pas encore: « Tintin sur la Lune ».

C'est ce que je viens d'écrire dans la phrase précédente!

Si le jeu m’est inconnu, le personnage de Hergé a déjà sa place en ma bibliothèque, même si je ne suis pas très fan de bandes-dessinées. Je possède néanmoins quelques albums, les plus connus, laissés à une connaissance lors de notre déménagement définitif quelques temps plus tard. De l’éditeur Infogrames, je ne détiens qu’un seul autre jeu: « Prohibition », enfin je détenais puisque mon cpc 464 s’est depuis envolé vers un autre foyer. Allez il est temps de me plonger dans l’action et d’incarner le jeune reporter.

Au bout du voyage, l'ennui...

Le jeu va se composer en deux types d’actions qui se répéteront jusqu’à la fin du soft: la première consiste à piloter la célèbre fusée en récoltant des sphères, la seconde à désamorcer les bombes disséminées (certaines ne seront accessibles qu’après avoir annulé la gravité via la touche F1) , et éteindre les feux déclenchés (une fois trouvé l’extincteur) par le saboteur (pouvant être mis hors d’état de nuire temporairement avec l’extincteur) dans différents recoins de l’appareil. Les graphismes sont plutôt beaux, renouant avec l’esprit de la BD, la jouabilité est très agréable quant à la difficulté elle est tout simplement inexistante nous faisant arriver à la fin du jeu très rapidement. 

Milou s'est fait porter pâle...

J’enchaîne donc les niveaux dans un cours laps de temps. Même si j’ai apprécié le fait de me balader aux côtés du Capitaine Haddock et du professeur Tournesol, une fois l’alunissage effectué je n’en conserve pas une grande impression, j’y reviendrais une fois tout au plus pour tromper l’ennui. Alors que mon regard plonge vers le manteau neigeux, mon chien se présente à moi avec l’une de mes chaussures dans la gueule et j’ai plutôt intérêt à le suivre si je ne veux pas  retrouver cette dernière dans la poudreuse! Avec quelques mots d’assentiments pour une promenade je récupère mon bien, j’enfile mon manteau et écharpe après avoir bien entendu éteint le cpc puis suis l’animal qui n’a rien de Milou (quoique, ça rime avec filou). La musique d’intro de  « Tintin sur la Lune » résonne encore pendant quelques instants en ma tête alors que mes pas se font incertains au cœur de l’épaisse neige. 

Ne vous fiez pas à cet air, c'était un vrai filou!

6 commentaires:

  1. Salut Temps Nyx. Merci pour ce beau texte. Continue de partager tes souvenirs dans lesquels nous retrouvons tous une partie de notre enfance.

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  2. Ah tes articles me manquait,
    Toujours aussi bien écrit et baigné de nostalgie, on revit notre enfance dans tes mots,
    Sacré souvenir que tu me fais remonter là, effectivement le jeu était pas fantastique mais il m'a quand même laissé une impression, ni bonne ni mauvaise en fait, juste l'impression du temps qui passe et qu'on ne parvient pas à retenir

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire Gino! Oui le temps passe si vite.

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  3. Je n’aurai pas dis mieux Jack. C’est exactement ça 👍 merci temps nyx 🙂

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